Publié dans Economie

« Madagascar Security Academy » - Une école pour bâtir un avenir souverain

Publié le vendredi, 13 juin 2025

C’est dans un contexte où la formation professionnelle reste encore largement sous-exploitée que Mamy Ravatomanga, président-directeur général du Groupe Sodiat, vient d’annoncer le lancement officiel de la « Madagascar Security Academy » (MSA). Une nouvelle qui a fait grand bruit dans le milieu économique local, tant le projet se veut ambitieux. « C’est un projet qui me tient particulièrement à cœur », a-t-il confié, insistant sur la volonté de bâtir un avenir solide, structuré et souverain pour la Grande île. 

Située à Andakana, la MSA se présente comme un pôle d’excellence multisectoriel, avec des formations allant de la sécurité privée à la sûreté aéroportuaire, en passant par l’hôtellerie de luxe, la cynophilie et même un pôle « vétérinaire ». Autant dire que le spectre est large, et les enjeux bien ciblés. Pour Mamy Ravatomanga, il s’agit de répondre concrètement à des problématiques clés : professionnalisation, souveraineté nationale, et surtout développement économique. « La MSA, c’est plus qu’un centre. Il s’agit d’un outil pour l’avenir de Madagascar », a-t-il souligné avec émotion.

Signal fort

Dans un pays où la fuite des cerveaux est une triste réalité et où les secteurs sensibles comme la sécurité ou l’aviation souffrent d’un manque cruel de compétences locales, cette Académie sonne comme un signal fort. « C’est une très belle opportunité pour les jeunes qui cherchent à se former sérieusement et rester ici au pays », confie Hery, un étudiant en sécurité, encore étonné par la qualité des infrastructures. Dotée d’équipements de la dernière génération et entourée de partenairesinternationaux (comme SPSS/Amarante ou Havila School), la MSA a également reçu l’agrément officiel de l’Aviation civile de Madagascar (ACM), une reconnaissance rare et significative. Ainsi, si l’intention est louable, il faudra assurer un suivi rigoureux de la qualité des formations, de l’insertion des diplômés et de la pérennité du modèle. « Ce n’est pas juste un projet de communication, c’est également une mission pour le pays », a insisté un formateur du pôle « cynophile ». Et si cette fois-ci, Madagascar décidait vraiment de miser sur ses propres forces ? La MSA ouvre une porte. Aux entreprises et aux jeunes de saisir cette opportunité. La mise en place de cet établissement de formation professionnelle s’aligne avec le défi lancé par le fondateur du Groupe Sodiat : celui de créer une nouvelle entreprise chaque année afin de répondre aux besoins du pays.

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Editorial

  • Avenir devant
    De la philosophie et un peu de la … morale ! Un septuagénaire se plaisait à ressasser quand il s’adressait devant les jeunes « nous, les personnes âgées, les aînés, notre avenir c’est désormais derrière nous, tandis que vous les jeunes, votre avenir est devant vous ! » Pour les quinquagénaires, les sexagénaires, les septuagénaires encore pour les octogénaires, ils n’ont pas à anticiper ni à projeter pour un avenir. Ce qu’ils n’ont pas pu faire ou réaliser durant leurs années d’activité, on ne peut plus les rattraper pour les années à venir. Sauf, exception pour certains qui confirment d’ailleurs la règle. Les soixante ans passés, les soixante-dix ans vécus et les quatre-vingt ans traversés, si le sort en permet, suffisent largement pour peser lourdement sur l’avenir. On ne peut ne pas ignorer le poids de l’âge. On peut faire semblant de paraître encore jeune mais les signes et les…

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